Il s'agit d'un cartel d'applique de 87 cm de haut en bronze ciselé et doré au mercure. Il provient du legs de Madame veuve Sinot par testament du 21 janvier 1879 qui mentionne « une pendule style Louis XV dont le sujet est une négresse avec son parasol et son chien, en cuivre doré ». Elle est entrée au musée en août 1879. Elle ne présente pas de signature d'horloger.
Le cartel est muni d'une sonnerie à tirage (donc postérieure à 1676), il y a un échappement à roues. Ces dernières sont ouvragées et la roue du centre garde des traces de restauration malhabiles.
Ce type de cartel d'applique dit d’alcôve (car un cadran permet de déclencher la sonnerie donnant l'heure la nuit) et dont la lunette est soutenue par une femme de type exotique, africaine ou orientale demi-nue, un diadème de plumes dans les cheveux, est fréquent avec toutefois des variantes : ici un parasol orné de plumes se dresse ouvert au sommet. A partir de 1760 on trouve des exemplaires avec un singe qui tient le parasol; parfois un chinois porte le cadran. Décor dans le style de Pillement. On trouve des exemplaires signés, sur le cadran, Julien Le Roy.
C'est une époque où le bronze rend tout possible à partir des modèles des ornementistes : Gilles Marie Oppenordt (1672-1742), Juste Aurèle Meissonnier (1693-1750) ou Nicolas Pineau (1684-1750). Les bronziers les plus célèbres sont Jacques Caffieri et Jean Joseph de Saint Germain, qui signent leurs œuvres.
Conditions de restauration :
L'horloger Jean Michel Robert, 7 bis rue Isambard à Evreux, a assuré la restauration du mouvement (nettoyage des platines, dérouillage des scies, polissage des pivots et pignons, confection d'une tige d’ancre, confection d'une chaussée, confection d'un balancier, ré-ajustage de l'échappement, ré-ajustage du mouvement de la cage) re-dorage des aiguilles, fourniture et ajustage d'un verre.
Cette restauration a été effectuée en 1992 pour un coût de 7 709 Fr (soit 1 170 €).