Jeune fille italienne à la fontaine
Henri Le Secq des Tournelles (1818-1882), Jeune fille italienne à la fontaine, vers 1844- 1848 toile peinte à Rome. la signature est en bas à gauche
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Matière : Peinture
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Techniques : Huile sur toile
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Dimensions : H. 40,5 L. 32 cm
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Marques/signatures : Signature en bas à gauche
la vente a eu lieu le Jeudi 13 juin 2019
Le musée Le Secq des Tournelles de Rouen, consacré aux arts du fer, constitue une des plus importantes collections au monde de ce type, tant en qualité qu'en nombre de pièces : il compte 16 000 objets environ, dont 9 600 venant du don initial fait par Henri-Jean Le Secq des Tournelles (1854-1925) en 1920, qui a mené à l'ouverture du musée en 1921. Cette fabuleuse collection avait été initiée vers 1862 par son père, Jean-Louis Henri Le Secq Destournelles (1818-1882), peintre et photographe.
Henri Le Secq père, fils de notable (son père avait été maire de son arrondissement, l'actuel 4e arr.), avait reçu une formation artistique à l'école des Beaux-Arts, d'abord avec un passage dans l'atelier de sculpture de James Pradier (1790-1852) en 1835, puis en tant qu'élève de Paul Delaroche (1797-1856). Reçu au Salon en 1842, il y a exposé des tableaux de genres variés (portraits, paysages, marines, scènes de genre) jusqu'en 1880. En dehors de son « œuvre » de collectionneur (arts du fer, mais aussi céramiques, peintures et gravures – des catalogues de vente en témoignent), il est bien connu des historiens pour sa participation précoce à une art naissant, celui de la photographie. Dans l'atelier de Delaroche, il s'est lié notamment à d'autres précurseurs célèbres, Gustave Le Gray (1820-1884) et Charles Nègre (1820-1880) qui seront des amis au long cours. Avec eux notamment, il a fait partie des membres fondateurs en 1851 de la Société héliographique, qui avait pour but de mettre en commun les savoirs techniques pour améliorer cette invention. La même année, Prosper Mérimée (1803-1870), alors inspecteur général des Monuments historiques, engagera Mestral, Baldus et Le Secq pour mener à bien l'impressionnant chantier de l'inventaire photographique du patrimoine français, ultérieurement dénommé Mission héliographique. Cette démarche pionnière a été étudiée par Eugenia Parry Janis et Josiane Sartre lors de la grande exposition monographique consacrée à Le Secq photographe, organisée au Musée des Arts Décoratifs en 1986. De très nombreux clichés (tirages et négatifs), sont conservés dans des institutions françaises (en particulier la Bibliothèque des Arts Décoratifs avec environ 600 pièces, et la Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie). Remarquons que le musée des Beaux-Arts de Rouen a acquis en 2006 un album de reproductions photographiques (25 planches photographiques formant un recueil édité en 1879) (ills. 1 a-b.).